- boustifailler
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⇒BOUSTIFAILLER, verbe intrans.Pop. Faire bonne chère, manger le plus souvent avec excès. Synon. bâfrer, s'empiffrer. Et tout le monde va boustifailler. Nourriture saine, abondante, savoureuse (G. DUHAMEL, Chronique des Pasquier, Le Désert de Bièvres, 1937, p. 17).Rem. 1. Attesté dans quelques dict. du XIXe et du XXe s. 2. À noter chez Claudel un emploi trans. boustifer créé par fantaisie verbale : C'est la bonne femme sans tête qui boustife la boustifaille, vous comprenez? quoi de plus naturel? Elle a un rude appétit! (CLAUDEL, Le Soulier de satin, 1929, p. 747).1re attest. 1866 (A. DELVAU, Dict. de la lang. verte); dér. de boustifaille, dés. -er. — [
]. — Fréq. abs. littér. : 3.
DÉR. Boustifailleur, subst. masc., pop. Gros mangeur. Synon. glouton, goinfre. Il dut passer pour boustifailleur (GIDE, Journal, 1914, p. 468). — [], fém. [-ø:z]. — 1re attest. 1892 (GUÉRIN); dér. de boustifailler, suff. -eur2. — Fréq. abs. littér. : 1.
boustifailler [bustifaje] v. intr.ÉTYM. 1866, Delvau; de boustifaille.❖♦ Fam. Manger beaucoup, faire un bon repas. ⇒ Bâfrer, 2. bouffer.0 Est-ce qu'on avait besoin de boustifailler à cette heure ?Louise Michel, la Misère, t. I, p. 76.❖DÉR. Boustifailleur.
Encyclopédie Universelle. 2012.